"it became days of life performance , ten days to understand, to know, to taste, to be sick, to spy, to get at my feelings of guilt and get rid of them for some time... coming from a wealthy intellectual family,a beautiful and clean European, but here I pick up thousands of plastic bags, papers, ads and cigaretteends until I want to throw up. Learning that food and water can be presents, making as many breaks as possible, waking up every morning with aching feet but staying optimistic and looking up and straight. Walking again and again along a military ad: padiglione 33 esercito, from the great war to a great force. Whereas my fellow-workers have deserted from Eritrea but are broken inside. They are in a country that doesn't want them, a selfish mafia country which is wallowingin fear...A Happy Christmas for those people who go around the exhibition andtake photos of half nakedgirls in bikini like the two Russians girls, they are dumb and still on a false beach, separated with a glass wall, as in a zoo, pictures of meat. Here in the cold again, cigarette ends again, the same gesture, looking down, a deafening noisethatgets on my nerves, the cars that are turning round and round, as fast as possible, but always in the same direction. There is no better definition of our society, weturn round and round to the destruction, plastic, paper, the end of the world regime, taste of pneumatic and people that throw away and when I look up, people avoid me , what I stand for, maybe some pity me, and while I experience that,I must look free and easy and smile for strangers because who knows? Maybe they aren't all killers, and the filter on the eyes, the art that analyses, the indifferencethat is necessary to put off the cigarette, laugh insideand go back to the performance"
" Ce sont devenues les journées d'une performance vitale, dix jours pour comprendre, savoir, goûter, dégoûter, espionner, attaquer et tuer pour un moment mon sentiment de culpabilité...venir d'une famille d'intellectuels aisés, être un bel européen, propre et innocent... mais me voilà ici à récolter des millions de sacs en plastiques, cartons, publicités et mégots jusqu'à la nausée... apprendre à se faire offrir la nourriture et l'eau, apprendre à faire le plus de pauses possibles, apprendre à se lever le matin les pieds meurtris tout en restant optimiste, le regard fier et fort, passer et repasser devant une publicité militaire: pavillon 33 armée De la grande guerre à la grande force... pendant ce temps mes collègues sont pour la plupart des déserteurs de l'Erythrée avec quelque chose de brisé à l'intérieur et une Italie qui ne les veut pas, une Italie mafieuse et égoïste qui se noie dans la peur, un Joyeux Noël pour ces gens qui passent et repassent la bave aux lèvres, prenant les filles à moitié nues en photo...comme ces deux russes en bikini qui restent muettes et immobiles sur une fausse plage, derrière une baie vitrée, comme au zoo, des images faites en viande... et à nouveau le froid, les mégots, les gestes qui se répètent, la tête basse, ce bruit assourdissant qui me brûle les nerfs, les voitures qui tournent dans le même sens, le plus rapidement possible...il n'y a pas meilleure métaphore de notre société, nous tournons sur nous-même jusqu'à la destruction, plastique, feuille de moteur, fin du régime monde, goût de pneu et les gens qui jettent et quand je lève les yeux les gens m'évitent et évitent ce que je représente ou me regardent avec pitié. Et alors que je suis en train de vivre ça, il doit cependant rester la désinvolture, le sourire pour les étrangers parce que l'on ne sait jamais, ils ne sont peut-être pas tous assassins, et le filtre devant les yeux, l'art qui analyse le recul nécessaire pour éteindre la cigarette, rire au fond de soi-même et retourner à la performance"
Salon de l'auto 2007 Bologne
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