vendredi 27 mars 2009
désert
Encore un magazine gratuit. Non pas que je sois anti-magazine, ou encore anti-gratuité. Tout réside dans l’adverbe.
Il est dix-huit heure, je bois de la Jacqueline au niveau –1 de Beaubourg et commence à être un peu saoul. Je suis ici avec Bruno et Garance, rejoint par Tibo pour le lancement d’un nouveau magazine artistique. Généralement, je ne vais jamais, ou plutôt rarement, dans ce genre d’occasion. Non pas que le monde artistique me répulse (révulse) mais ma panique face à la foule, terreau favorable à l’émergence de mon cynisme m’incite à fuir.
Je voulais voir du monde. Et puis Tibo est à poil dans une des séries de photos de cette revue.
Donc, encore.
Je suis sidéré par l’attachement à la superficialité de ma génération. Ce magazine, de la même mouvance que Vice, ne présente rien, ne montrer rien, si ce n’est comme son nom l’indique une stratégie consistant à faire entrer d’une manière concertée, un groupe de gens dans une organisation aux idées proches, mais concurrentes.
C’est un magazine de ma génération, illustrant parfaitement le désert idéologique actuel.
Désert, pas tant que ça en fait. S’il est bien une idéologie actuelle c’est celle du désert, justement : La disparition des idéaux et l’unification de la masse au rien. Rien de leur vie, du sens de leurs fonctions sociales, de leurs rêves. Je ne crache pas sur une certaine disparition de l’idéologie par l’individu mais ce n’est pas le cas. Les discours actuels tendent à l’effacement des pensées et critiques politiques et philosophiques, l’individu nageant entre les restes de ces idées, perdus au milieu d’une masse abstraite obstruant de nouvelles perspectives possibles.
Nous sommes entres les ismes, nous sommes des entres ismes, sorte de bâtards vides de sens.
Bruno me dit que c’est cool.
C’est vrai qu’ils s’autoproduisent…
1 mouton, 2 moutons...
Au Moyen-Âge, le carnaval, fête populaire, est le jour où le peuple a le droit de se moquer du roi, de se défouler sur le pantin festif, représentation du pouvoir.
Évidemment, cette journée annuelle est autorisée par le roi, c’est un moyen de décompression du mécontentement social.
Cette pratique aujourd’hui c’est développée tant quantativement que qualitativement.
Le pouvoir en place cuisine ce dispositif répandant ainsi sa soupe culturelle - défilé du 14 juillet, premier mai, nuit blanche, jour de l’an, manifestations etc. – noyant l’individu dans une illusion de possible unification, révolte, épanouissement…
À chaque fois que je vais à une manif, je ne peux m’empêcher de cracher sur ces moutons qui défilent pour préserver leur droit à la soumission. L’intégration des valeurs capitalistes, tentacules se glissants dans la construction de l’individu par ses divers institutions normalisantes – famille, école, travail et aujourd’hui la télévision, internet, le cinéma… - fait son œuvre, empêchant d’ouvrir la possibilité d’autres points de fuites.
Évidemment, cette journée annuelle est autorisée par le roi, c’est un moyen de décompression du mécontentement social.
Cette pratique aujourd’hui c’est développée tant quantativement que qualitativement.
Le pouvoir en place cuisine ce dispositif répandant ainsi sa soupe culturelle - défilé du 14 juillet, premier mai, nuit blanche, jour de l’an, manifestations etc. – noyant l’individu dans une illusion de possible unification, révolte, épanouissement…
À chaque fois que je vais à une manif, je ne peux m’empêcher de cracher sur ces moutons qui défilent pour préserver leur droit à la soumission. L’intégration des valeurs capitalistes, tentacules se glissants dans la construction de l’individu par ses divers institutions normalisantes – famille, école, travail et aujourd’hui la télévision, internet, le cinéma… - fait son œuvre, empêchant d’ouvrir la possibilité d’autres points de fuites.
samedi 7 mars 2009
Tuning de Nuit
Quand îvre la nuit, il croisait une riche voiture de sport, il se débrouillait toujours pour trouver un vieux pot de peinture abandonné dans les alentours qu'il déversait sur le capot de la bagnole. Sur le peu d'espace vierge de la carrosserie qui restait il écrivait que le monde était un endroit terrible plein d'injustices!
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